Négocier avec son banquier n’est pas chose aisée, vous vous trouvez face à quelqu’un qui connait les produits par cœur et sait comment vous les vendre. Bien que tout ne soit pas négociable, nous allons vous communiquer quelques astuces pour sortir gagnant de cette affaire. Avant tout chose, il faut savoir que votre profil client est très important dans une négociation, plus votre profil attire le banquier (Contrat de travail, propriétaire, etc…), plus il sera enclin à céder à vos demandes.
Soyez malins et tout ira bien !
Carte Bleue
Pour négocier les frais de sa carte bleue, il faut choisir
le bon moment. Il est évident que le banquier sera plus attentif à votre
requête en amont de votre ouverture de compte plutôt qu’en aval. Il paraît
aussi logique qu’un client disposant d’un compte dans sa banque depuis des
années, puisse utiliser cette fidélité pour bien négocier un petit rabais sur
ses frais bancaires.
Vous pouvez, ainsi, bénéficier d’une carte bancaire gratuite
pendant un an voire deux ou bien d’une Visa Premier au prix d’une Visa Classic.
N’hésitez pas à faire jouer la concurrence en utilisant, notamment les offres des
banques en ligne qui proposent ce service gratuitement. Mettez en avant
l’argument de l’utilisation important de cette carte, en effet, plus vous
utilisez votre carte bancaire, plus votre banque gagne de l’argent. Expliquez à
votre banquier que plus la carte sera haut de gamme, plus les plafonds
d’autorisation seront élevés et plus vous pourrez alors l’utiliser. Le voilà
dans les cordes, il ne pourra pas vous contredire !
Et voilà le travail, il suffit de demander et vous voilà en train
d’économiser entre 40 et 120 euros de frais bancaires par an. C’est déjà pas
mal pour commencer non ?
Et voilà le travail, il suffit de demander et vous voilà en train
d’économiser entre 40 et 120 euros de frais bancaires par an. C’est déjà pas
mal pour commencer non ?!
Les agios
Ah les agios ! Célèbre mot que nous entendons de la
bouche de notre cher banquier mais dont personne ne connaît le vrai sens ni le
mode de calcul.
Les Agios sont calculés trimestriellement à partir d’un taux annuel effectif global (différent selon les banques) auquel sont ajoutés des frais de commission d’intervention. C’est encore flou ? Oui oui on est bien d’accord ! Voilà donc un petit exemple concret:
Monsieur Pigeon a un compte débiteur de 1.000€
et ceci depuis 90 jours (Pas bien !). En plus du harcèlement téléphonique
qu’il va subir, Monsieur Pigeon va se voir rajouter par son banquier un taux de
10% de TAEG.
Calculons le montant
d’Agios de Monsieur Pigeon :
(1000€ * 90)*10%/365=
24.65€
Mais ce n’est pas tout,
Monsieur Pigeon va payer des frais de commissions d’intervention qui sont de
10€ en moyenne dans sa banque ce qui fait monter la note totale à 34.65€
Super !
Il faut savoir que, selon la loi, la banque se doit de
proposer à son client un crédit pour se sortir de cette mauvaise passe. Dans le
cas contraire, les agios peuvent être supprimés.
Mais nos amis banquiers sont malins et ont trouvé le moyen
de contourner cette loi, tout simplement, en faisant signer à leurs clients une
autorisation de découvert sans limite de durée.
Alors pensez à négocier la suppression de cette clause au
moment de votre engagement avec votre nouvelle banque ! Si votre compte
est déjà ouvert, profitez d’une erreur de votre banque en votre défaveur pour
négocier la suppression de cette clause ainsi que d’autres privilèges. En
contrepartie vous allez fermer les yeux sur cette erreur honteuse et ne
pas clôturer votre compte. Finalement, c’est vous qui lui rendez
service ;)
Taux d'emprunt
Négocier son taux d’emprunt reste plus ou moins compliqué,
ainsi, il faut prouver à votre banquier que vous êtes un client sérieux.
Évidemment, un client qui est souvent en découvert, qui n’a pas de contrat de
travail n’est pas en position de force face à son banquier.
Il faut arriver à convaincre votre interlocuteur en lui
montrant un CDI, votre passif bancaire en montrant que vous n’êtes jamais ou
presque à découvert. Dernier détail, plus votre épargne est importante, plus
votre banquier sera réceptif à cette demande
Avec de très bonnes preuves vous pouvez baisser votre taux de 3%.
Assurance du prêt
Après avoir bouclé la négociation du taux d’emprunt, il
faudra passer à celle de l’assurance. L’assurance dépendra de plusieurs
facteurs : âge, revenus, etc... Evidemment, après une longue et dure
négociation sur le taux, votre banquier sera plus fermé à l’idée de négocier
l’assurance. Dans ce cas utilisez l’argument de la concurrence :
« Oui mais Madame il faut que vous sachiez qu’il est impossible d’avoir un prêt immobilier dans une banque et une assurance chez un tiers, vous êtes obligée d’accepter notre proposition. Et puis vu que nous vous avons proposé un taux plus avantageux, nous ne pouvons faire des concessions sur tous les points »
« Ecoutez,
Monsieur, la question du taux est close nous en avons discuté et nous nous
sommes mis d’accord dessus. Concernant l’assurance, dois-je vous rappeler la
loi Lagarde de 2010 ? Je suis sûr que vous la connaissez mais je vous la
rappelle quand même. Cette loi permet à l’emprunteur d’un crédit immobilier de
choisir l’assurance qui lui convient, il n’est donc pas obligé d’accepter
l’assurance que leur propose leur banque »
C’est
gagné ! Il va revenir avec un petit sourire et vous dire qu’un petit
effort sera fait. En effet, la banque préfère faire des concessions que perdre un client à qui (de plus) elle est
en train de vendre un prêt immobilier, ce serait un comble
Assurance-vie et Livret
Malheureusement, vous ne pourrez pas négocier un taux de
Livret A à la hausse, puisque ce taux est fixé par l’Etat. Enfin, si !
Vous pouvez toujours tenter de négocier mais pour cela, il faudra prendre Rendez-vous
avec Monsieur Macron (bon courage !).
Néanmoins, l’Assurance Vie ainsi que le PEA sont négociables
et pour cela il faudra s’armer de patience et surtout de l’argument de la
concurrence (notre préféré). Prouvez à votre banquier, justificatifs en mains,
que les assureurs sur internet offrent beaucoup plus d’avantages (aucuns frais
d’ouverture de compte, gratuité des droits de garde, etc…).
Dans le cas d’une ouverture d’un compte courant ou d’un
compte joint, vous pouvez demander une ristourne en argumentant qu’il vous a
déjà vendu beaucoup de produits et qu’il pourrait faire un petit, léger, mini effort
sur ce point.
Dernière option: Changer de banque !
Pour résumer, négocier avec son banquier n’est pas chose
aisée mais pas impossible. Ce n’est pas un sprint mais un marathon. Armez-vous
de votre plus large sourire et d’une patience inébranlable. Vous sortirez dans
tous les cas gagnant !
Si votre banquier n’est pas ouvert, n’hésitez plus et
changez de banque. Nos conseillers sont à votre écoute et vous aideront dans
votre choix et vos démarches. Appelez-nous au 01.72.06.06.82